Analyse contextuelle
Le projet CAP Sédiments est une démarche de GIZC, et ambitionne d’être un outil permettant la gestion opérationnelle des sédiments pollués et qui pourra favoriser à terme la mise en place de filières industrielles de gestion/valorisation des sédiments.
En capitalisant et structurant les résultats des travaux passés, le projet cherche à mettre en lumière des réponses concrètes aux problématiques liées aux réalités économiques, à une pression anthropique exponentielle, à la nécessité de développer une éco-industrie génératrice de milliers d’emplois non délocalisables et à l’obligation d’assurer la santé des populations.
Le projet répond aux besoins exprimés par une gouvernance des territoire littoraux qui vise un développement durable et promeut une gestion intégrée de l’espace et des ressources en prenant simultanément en compte les enjeux terrestres et marins, naturels, économiques et sociaux des zones littorales.
Le projet CAP Sédiment s’inscrit dans la continuité des démarches du Grenelle de l’Environnement et du Grenelle de la Mer qui ont permis d’établir l’état des lieux de la problématique de gestion des sédiments dans lequel il apparait clairement un déficit de mutualisation de données et d’informations.
La gestion terrestre des sédiments relève systématiquement d’enjeux locaux aussi bien du fait de la typologie des gisements que des filières de gestion envisageables des points de vue économiques, environnementaux et sociétaux.
Dans tous les cas, la problématique apparait en phase avec le développement des enjeux de l’économie circulaire au regard des volumes concernés qui imposent de chercher des voies de valorisation pour éviter de saturer les capacités de stockage qui se raréfient pour l’ensemble des déchets.
Au-delà des enjeux technologiques et environnementaux, la question centrale de la gestion du sédiment, déchet public est l’élaboration d’un modèle économique cohérent et stable pour le financement de la gestion terrestre sachant que les ports ne peuvent pas supporter seuls le coût d’une gestion environnementale de 25 à 30 fois plus élevée qu’un simple déversement en mer tel qu’il se pratiquait avant le début des années 2000.