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ACTUALITE


> Cap Sédiments fédère les compétences : Lancé fin 2012, le projet de capitalisations porté par l’Insa de Lyon et Insavalor avance. Articulé autour de la problématique de la gestion à terre des sédiments et basé sur une démarche participative, CAP Sédiments a d’ores et déjà fédérés d’importants acteurs du domaine concerné.


En premier lieu, l’Etat qui s’est engagé à travers deux Directions du Ministère de l’Environnement, mais également des experts scientifiques, des représentants de grands ports maritimes civils ou militaires et des collectivités représentants des ports de plaisance.


Les partenaires actuels du projet sont présentés sur le site web CAP Sédiments.


Par sa finalité, le projet reste totalement ouvert à de nouveaux partenaires susceptibles d’apporter une contribution ou une expertise « sédiments ».

 

> Le Conseil Général du Var met le CAP sur SEDIMARD 2 : Après le succès de son premier contrat d’objectif SEDIMARD lancé en 2006 et dont les résultats seront librement téléchargeables sur le site de CAP Sédiments, le Département du Var a engagé fin 2012 un nouveau contrat d’objectif sur la question de la gestion à terre des sédiments : SEDIMARD 2.


Le nouveau projet programmé sur 4 ans, comprend quatre axes de travail :


  

  1. La participation à CAP Sédiments en valorisant et diffusant l'expertise acquise par le Département depuis le début des années 2000.


  

  1. Le soutien technique à la création d'un Pôle de recherches " Sediplateforme " sur le Bassin Rhône Méditerranée, dont une partie serait basée à Toulon/La Seyne sur Mer, associant l'expertise des équipes de l'Insa Lyon, de l'Ecole des Mines de Paris, de l'Université de Toulon, de l'Université de Nice, de l'Ifremer, de l'Inéris, de l'ENTPE et du CETE Méditerranée.


  

  1. L'identification des modèles économiques possibles permettant le financement de la gestion terrestre.


  

  1. L'écriture d'un plan de gestion départemental.


Au final, le Contrat d’Objectif SEDIMARD 2 aura été signé par le Président du Conseil Général, M. Horace LANFRANCHI et par le Président de l’Agglomération Toulon Provence Méditerranée, M. Hubert FALCO.


Par ailleurs, les décideurs varois restent toujours mobilisés pour la protection environnementale, comme en témoignent le Grand Projet Rade et le Contrat de Baie 2.


> L’Université de Nice élargit le CAP : L’Université de Nice, partenaire du projet CAP Sédiments, envisage d’étendre la démarche de capitalisation autour de la Méditerranée. La contamination des sédiments par les activités anthropiques ne relèvent pas, malheureusement, d’une spécificité seulement française.


Des travaux de recherches sur ce sujet ont donc été entrepris parallèlement en Italie, en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Croatie.


Pour mutualiser les expériences et confronter les différentes approches, l’Université de Nice lance en 2013 le projet CAP Sédiments PACA-MED de façon à pouvoir intégrer les résultats de ces travaux méditerranéens au sein de la démarche CAP Sédiments.


> La Région PACA tient bon le CAP sur SEDIPLATEFORME : Votée fin 2012, la stratégie régionale de la Mer et du Littoral de La Région PACA poursuit son soutien à la lutte contre les pollutions chimiques, afin de préserver la qualité des écosystèmes.


Ainsi, la plateforme de projets "SEDIPLATEFORME" - pleinement intégrée à la stratégie régionale - permettra la création en PACA du premier centre méditerranéen de recherches sur les sédiments contaminés du Rhône et des ports méditerranéens.


Plateforme support pour le développement de projets de coopération MED et pour le déploiement des bonnes pratiques initiées en PACA dès le début des années 2000, SEDIPLATEFORME a également été retenu parmi les projets phares du prochain Contrat de Baie de la Rade de Toulon qui démarrera mi 2014.


> Le Ministère de l'Ecologie maintient le CAP en 2013 : Le Comité de travail mis en place suite au Grenelle de la Mer poursuit ses travaux en 2013 avec pas moins de 3 plénières et un planning de travail particulièrement chargé :


  


  


  


  


  


Le Comité regroupe les services de l'Etat, les établissement publics, les ONG, les Fédérations professionnelles, les représentants des ports, les collectivités territoriales.


Les échanges sont vifs, passionnés et constructifs. La thématique est ainsi avancée de façon exemplaire et concertée par le Ministère de l'Ecologie.


La prochaine réunion du Comité se tiendra en Décembre 2013 et sera centrée sur la difficile question de la gestion à terre des sédiments.


Le projet CAP Sédiments sera présenté et débattu à cette occasion.

 

SOMMAIRE DE JUIN 2013


      Edito


      Actualités


      Avancement du projet


      Brèves


      Les contributeurs


      Témoignages


      Manifestations

Edito du mois de juin 2013


La prise de conscience de la problématique environnementale avance et nous ne pouvons que nous en féliciter !


Rappelons qu'il y a encore quelques années seulement, voire quelques mois, les sédiments dragués étaient simplement chargés dans des barges et déversés en pleine mer, sans autre préoccupation pour les Maîtres d’Ouvrages, que de s’interroger sur le temps d’immobilisation des postes à quai, par les trains de dragage.


A leur décharge (sans mauvais jeu de mots), rappelons que la problématique environnementale et les logiques de développement durable et d'économie circulaire ne faisaient pas partie des préoccupations premières et ce, d'autant plus que les citoyens n'exigeaient pas encore des réponses politiques et sociétales qui leur garantissent, ainsi qu'à leurs enfants, un avenir auquel ils sont en droit de prétendre et espérer.


Exit donc aujourd'hui, les sédiments dragués, gorgés de macro-déchets et autres pollutions diffuses, dont on pouvait hier se débarrasser à moindre coût et sans que l'on s'en rende réellement compte, du fait de leur immersion dans les profondeurs des mers et océans.


Et comment pourrait-il en être autrement, si on regarde objectivement l'augmentation du nombre de cancers liés à la pollution, les problèmes d'infertilité liés à cette même pollution, la diminution continue des réserves halieutiques, l'appauvrissement de la faune et de la flore sous marine le long des espaces côtiers, la menace de voir nos littoraux perdre de leur attrait touristique au motif d'eaux de baignades impropres.....


Conscients des enjeux et du retard pris en la matière, les législateurs nationaux et européens ont cherché dans un premier temps à limiter le rejet en mer, obligeant de fait l'ensemble des collectivités territoriales et du monde économique et entrepreneurial concerné à trouver des solutions permettant une gestion pérenne et socialement acceptable pour les sédiments de dragage contaminés, qui peuvent sans conteste être maintenant qualifiés de nouveaux déchets publics.


Pour autant, le problème, particulièrement complexe, induit des questionnements scientifiques et techniques qui relèvent de l’ingénierie environnementale, géotechnique, financière et juridique.


Et force est de constater que la gestion à terre des sédiments contaminés est un défi quasi impossible à relever pour un maitre d’ouvrage qui - de par ses moyens limités et du manque de connaissances qui relèvent d'une R&D spécifique - ne peut apporter une réponse viable, tant du point de vue de la mise en oeuvre rapide, que du point de vue économique.


Mais, là aussi, comment pourrait-il en être autrement face à la multitude de problèmes à résoudre, dont certains insolubles : spécificités locales, précautions à observer, expertises scientifiques différentes à associer, coût important des recherches, temps limité pour mettre en oeuvre les solutions.... ?


Pour autant, le temps où il était simple de faire l'autruche est révolu : Face à une situation ingérable à moyen et long terme, des solutions doivent être trouvées le plus rapidement possible et mises en oeuvre dans les plus brefs délais.


Telle est la mission affectée au projet CAP Sédiments !


Conscients des enjeux et résolus à apporter une aide et des réponses pertinentes face à la complexité de la problématique, les contributeurs et les porteurs du projet CAP Sédiments ont clairement voulu démontrer leur ambition de mutualiser les résultats des expertises scientifiques et industrielles déjà réalisées et permettre en parralèle les échanges d’informations sur les bonnes pratiques à engager.


Ils ont affirmé leur volonté de capitaliser des savoir-faire reconnus !


Ils ont aussi choisi de vulgariser les dossiers, de façon à permettre au grand public d'avoir accès à des résultats des travaux de recherches pluridisciplinaires obtenus en France depuis le début des années 2000.


Enfin, en ouvrant le projet à toutes les contributions et à tous les partenariats, les porteurs du projet ont fait le pari raisonné d'essayer de solutionner, collectivement, le casse-tête des sédiments pollués.


Ainsi, en favorisant l’émergence de solutions de gestion, le projet CAP Sédiments permettra, non seulement de garantir la santé des populations et préserver notre patrimoine naturel, mais il permettra aussi, par une approche réaliste et pragmatique, d'envisager la création de filières éco-industrielles innovantes, génératrices de milliers d’emplois à un moment, au combien difficile pour l'économie nationale et européenne !


J.L. AQUA & G.VAUCOULEUR


  

BREVES


> Le guide général CAP Sédiment sera édité en Novembre 2013 et diffusé à l'occasion des journées Régionales de la Mer à Marseille.


> Le site Web ouvrira officiellement en Septembre 2013.


> La Newsletter 2 est déjà en préparation et vos contributions sont attendues !


> Les Flash-info permettront de vous informer, si besoin est, entre chaque newsletter.


> Les contributeurs : Chaque Newsletter CAP Sédiments mettra à l’honneur les expertises de ses partenaires/contributeurs. Une présentation de leur structure et de l'activité, ainsi que les coordonnées détaillées seront accessibles sur le site Web CAP Sédiments.

  

LES CONTRIBUTEURS


> Les porteurs du projet







Jacques MEHU                 Jean Luc AQUA                 Illaria TIVOLLE                  Emmanuel VERNUS


INSA DE LYON - INSAVALOR - PROVADEMSE


La plate-forme PROVADEMSE, initiée par les GIS EEDEMS et ENVIRHONALP - et labellisée par le pôle de compétitivité AXELERA - a pour objectif de mettre à disposition des industriels un centre de compétences et de ressources mutualisées dans les domaines des ECOTECH/CLEANTECH, et plus particulièrement de la gestion durable des déchets, ressources en eau, matières premières et énergie dans les milieux anthropisés.


La plate-forme constitue un outil de transfert vers le monde économique des activités de recherche et de formation de 9 organismes publics de recherche : INSA de Lyon, ENTPE, BRGM, CSTB, ENSMSE, UJF, G-INP, CNRS, UCBL.


La plate-forme s’appuie sur les ressources et compétences complémentaires de deux sites: Campus la Doua LYONTECH à Villeurbanne et Campus Saint Martin d’Hères, Grenoble.


Ces ressources et compétences sont accessibles à travers les filiales de valorisation et de transfert des établissements porteurs : INSAVALOR (INSA de Lyon) et Floralis (UJF).



> Les partenaires techniques et financiers



 







LE CONSEIL GENERAL DU VAR


Département d'un million d'habitants situé en Région PACA, le Conseil Général du Var est composé de 43 conseillers généraux et présidé depuis 2004 par M. Horace LANFRANCHI. Le département comprend 432 km de côtes et sa principale agglomération entoure la rade de Toulon, premier port militaire français et de méditerranée.


Conscient de la valeur de son patrimoine naturel dont la préservation est impérative au regard des enjeux de l'économie touristique - première économie locale - le département conduit depuis de nombreuses années des politiques volontaristes et ambitieuses autour de la protection de la nature et de la restauration de son environnement, notamment maritime, via des démarches équilibrées conformes aux principes du développement durable.


Dès 2006, le Conseil général a développé une opération pilote sur la question des sédiments contaminés : le Contrat d’Objectif SEDIMARD83.


Aujourd’hui, la collectivité contribue au lancement du projet CAP Sédiments qui capitalise et mutualise les actions publiques exemplaires menées depuis 10 ans.










L'AGENCE DE L'EAU RHONE MEDITERRANEE & CORSE


Etablissement public de l'Etat, placé sous la double tutelle des ministères en charge de l’Écologie du Développement Durable et de l’Energie et des finances, l'Agence de l'Eau mène une politique active et reconnue en matière de lutte contre la pollution toxique.


Les actions de l'Agence de l'Eau permettent, en autre, de soutenir les ouvrages de lutte contre la pollution domestique et industrielle, d'aboutir à la caractérisation de la contamination des milieux aquatiques, à la connaissance sur le devenir et les effets des contaminants et de façon plus générale, la conduite de sa politique de soutien permet de faire avancer la recherche et le développement sur les sujets en rapport avec la problématique.


Le soutien de l'Agence de l'Eau à "Cap sédiment" s'inscrit logiquement dans le droit fil d'une politique qui se veut particulièrement ambitieuse pour la mer Méditerranée.

  

MANIFESTATIONS











>>>>> 2 juillet 2013 <<<<<


Journée technique de restitution du projet PCB AXELERA


Le 2 juillet 2013 de 9H00 à 17H30, le Pôle de Compétitivé AXELERA organise à Lyon la journée technique de restitution du projet PCB AXELERA conduit en partenariat avec le Ministère du Redressement Productif - dans le cadre des Appels à Projets du Fond Unique Interministériel - et le Ministère de l'Ecologie, du développement durable et de l'énergie.


Le sujet de la contamination des sédiments par les PCB, leurs apports par le biais des grands fleuves qui se déversent dans les mers et océans, les impacts de cette contamination sur la biodiversité et les problématiques sanitaires qui en résultent, restent un sujet d'actualité.


Le projet PCB Axelera, conduit par Suez Environnement dans le cadre d'une démarche collaborative associant les principaux laboratoires publics, experts dans le domaine, a permis de faire progresser les réflexions pour le développement éco-industriel de filières environnementales de gestion.


La journée technique est organisée par le Pôle de compétitivité à vocation mondiale AXELERA, autour de 4 ateliers dont les thématiques sont :


- La problématique des PCB

- Savoir mesurer et comprendre les transferts

- Savoir traiter

- Décider et agir


C'est au cours de ce 4ème atelier que sera également présentée la démarche CAP Sédiments à laquelle SUEZ Environnement s'associe pleinement.


Le lieu de la manifestation est : Amphithéâtre de CPE LYON


Contacts pour programme et inscriptions : Francois Brunet > Mail : francois.brunet@axelera.org











>>>>> 26 au 28 Juin 2013 <<<<<


XIème Symposium international sur l’Environnement, la Catalyse et le Génie des Procédés


Organisé conjointement par l’Université Lille1 Sciences et Technologies, l’Ecole des Mines de Douai et l’Association Marocaine de Catalyse et Environnement, cette manifestation internationale sera structurée autour de quatre séances d'une demi-journée, au cours desquelles seront abordées les résultats des recherches les plus récentes dans les domaines de la protection de l'environnement et de la transformation et valorisation des déchets / biomasse.


Les débats aborderont ensuite les perspectives et les prolongements à venir de ces travaux.


Le lieu de la manifestation est :


Université Lille1, Science and Technology, IUT A

Boulevard Paul Langevin - BP 90 179

59653 Villeneuve d'Ascq Cedex


Tél. 03 59 63 21 10 ou 03 59 63 21 12




  

TEMOIGNAGES


Pôle Mer > Programmes Fédérateurs Navire et Port du Futur









Christophe AVELLAN, Chef de Projet Pôle MER PACA, apporte son témoignage :


« Depuis leur création les pôles de compétitivité Mer PACA et Mer Bretagne représentent le pivot des investissements dans la recherche et développement des techniques et des technologies de demain appliquées au monde maritime, avec plus d’un milliard d'euros d’investissement privé et public engagé depuis 7 ans dans 350 projets collaboratifs portés par 600 membres industriels et académiques. Ils concentrent également environ 90% de la recherche et formation française en sciences et techniques de la Mer.


Pour la période qui s’ouvre (2013-2018), les deux pôles et leurs membres ont pour ambition partagée de développer durablement l’économie maritime et littorale. Cette ambition se décline en trois orientations stratégiques :


- Se positionner comme un pilier de la politique maritime intégrée

- Etre une référence internationale dans le domaine maritime avec la marque « Pôle Mer »

- Etre un moteur de la compétitivité des entreprises


CAP SEDIMENTS s’inscrit parfaitement dans ces lignes, et représente un exemple concret de ce que pourra proposer le pôle Mer PACA dés 2014. Ce projet, labellisé par le pôle en janvier 2013, capitalise l’information contenue dans les travaux issus de projets R&D cofinancés par des initiatives publiques et le privées ces 10 dernières années, en vulgarise et diffuse le contenu opérationnel afin de mieux servir les exploitants portuaires, donne accès aux experts à des données enrichies pour bâtir sur ces bases de nouveaux projets. Il est souhaitable que CAP SEDIMENT devienne une référence pérenne en France, et au delà, et suscite des initiatives de capitalisation identiques dans d’autres champs thématiques. »


Port de plaisance de La Londe les Maures









Hervé DUCHEMIN, Directeur Ports et Littoral. De formation technique et fort d'une expérience de plus de 30 ans dans le milieu maritime, M. Duchemin exerce son métier avec passion. Dans le cadre de ses responsabilités, il a vécu l’évolution réglementaire relative aux déblais de dragage et s’est retrouvé confronté à la question de la gestion terrestre des sédiments.


Interview par JL. A. : Quelles sont les difficultés pour un port de plaisance dans la gestion de ce nouveau déchet-sédiment ?


H. Duchemin : «En résumé, complexité technique et environnementale, absence de filière structurée, absence d’accompagnement sur ce type d’opération qui mêle autorisation administrative complexe, organisation technique et environnementale pointue.


Les travaux de dragage sont problématiques pour un port de plaisance qui ne peut agir sur les filières de gestion. Il n’existe malheureusement pas de filière industrielle structurée pour le traitement et pour l’élimination ou la valorisation. Les sédiments portuaires sont des déchets que nous devrons gérer par quantités de plusieurs dizaines de milliers de tonnes, au coup par coup, alors qu’un schéma organisationnel global serait utile. Seules un petit nombre de collectivités ont le territoire et les besoins en matériaux pour réaliser des pistes de valorisations. Ce n’est pas le cas de la majorité des gestionnaires de ports.


La seconde difficulté est la complexité pour identifier les solutions techniques, opérationnelles et réglementaires. Ce point est pénalisant car il conduit à des aberrations dans la gestions des dossiers. Il serait intéressant de développer le lien entre les collectivités locales et les services de l’État pour trouver les meilleurs solutions possibles afin d'aboutir au meilleur résultat pour l'élimination des produits de dragage. A défaut certains seraient tenté de se « débarrasser » des ces produits dragage sans tenir compte de l'impact écologique.»


JL.A : Que pensez-vous de CAP Sédiments ?


H. Duchemin : «CAP Sédiments est une initiative intéressante qui permettra de récupérer des informations vulgarisées sur les différents projets qui ont été réalisés au cours des dernières années et qui ne nous sont pas diffusées actuellement. Le site Web concentre et vulgarise ces informations.

CAP Sédiments lance des passerelles entre le monde de la recherche, les gestionnaires et les acteurs du traitement. C’est indispensable. Toutefois, ce projet devrait plus impliquer les services locaux de l’Etat et les acteurs des filières de gestions susceptibles d’utiliser les sédiments dragués en matériaux.»


JL.A : Quels sont vos attentes vis-à-vis de CAP Sédiments et quelle contribution pouvez-vous apporter à la capitalisation ?


H. Duchemin : «Je pense que CAP Sédiments doit permettre d’améliorer les relations entre les différents acteurs impliqués dans une opération de dragage. Si tous les acteurs n’ont pas les mêmes niveaux d’expertises, les mêmes objectifs et les mêmes contraintes l’opération devient complexe. Il manque le lien entre les filières de valorisation et les donneurs d'ordres. Notre problème majeur réside principalement dans la méconnaissance des sites de dépôts de produits valorisables, ce qui ne nous permet pas d'étudier favorablement ces filières.

J’espère trouver sur le site une description claire des différentes procédures administratives pour le dragage et la gestion à terre. Notre contribution comme retour d’expériences sur les difficultés que nous avons rencontrées pour pouvoir draguer pourra servir à de nombreux ports varois qui nous contactent actuellement parce qu’ils sont en grandes difficultés.»


Ecole des Mines de Douai










Nor-Edine ABRIAK, Professeur de l’Ecole des Mines de Douai et expert international reconnu au service de l’économie circulaire, travaille depuis 20 ans sur la valorisation des déchets. Le laboratoire de M. Abriak peut revendiquer d'être une des principales expertises européennes concernant la thématique des sédiments pollués.


Interview par JL. A. : Quel est votre regard sur la problématique sédiments pollués et pouvez-vous nous en dire plus au sujet des avancées relatives à vos principaux travaux ?


N.E. Abriak : « La gestion des sédiments contaminés est une problématique particulièrement présente en Nord Pas De Calais. Et c’est donc naturellement que l’EMD s’est retrouvée en première ligne sur les questions de recherches et développement éco-industrielles autour de ces sujets.


La définition des modes terrestres de gestion des sédiments passe par une approche collaborative entre le monde de la recherche et les acteurs industriels afin d’apporter des solutions opérationnelles innovantes aux gestionnaires des sédiments. L’Ecole des Mines de Douai est un acteur incontournable de la recherche autour de ces problématiques. Aujourd’hui, on sent que les solutions techniques sont très proches, l’EMD a déjà réalisé des travaux sur des routes pilotes, des merlons pilotes, des valorisations en génie civil. Les résultats sont très prometteurs !


L’aboutissement de nos travaux ne semble plus dépendre que de la volonté de l’Etat et notamment de la capacité à établir un modèle économique cohérent et stable pour la gestion à terre de ce déchet public, étant entendu qu'une gestion à haute qualité environnementale coutera systématiquement plus chère qu’un simple rejet dans le milieu marin.


De ce point de vue, on sent bien que l'Etat souhaite faire aboutir ce sujet depuis ces dernières années avec notamment le Ministère de l'Ecologie qui poursuit les travaux initiés lors du Grenelle de la Mer. Concernant le financement de l'innovation indispensable à l'identification des solutions de gestion de ce déchet public, il se réalise au plus près des territoires comme en Région Nord Pas de Calais ou en Provence Alpes Côte d'Azur avec le soutien des acteurs institutionnels locaux et grâce à l'apport de fonds européens.


Si l'effort se poursuit, le bout du tunnel est proche !


CAP Sédiments propose une approche innovante du transfert de technologie entre le monde de la recherche et les besoins du terrain et c’est donc naturellement que l’Ecole des Mines de Douai s’est associée aux travaux de nos collègues de l’Insa de Lyon et d'Insavalor pour soutenir ce beau projet !»

NB : Cette newsletter est optimisée pour une lecture sous Internet Explorer, un décalage des visuels est possible sous firefox

AVANCEMENT DU PROJET


Le projet CAP Sédiments avance selon le planning prévu et atteindra son rythme de croisière fin 2013, après une année de cadrage des outils de diffusion de l’information et une mise en place progressive de la dynamique participative collective.


Le projet de capitalisations a débuté fin 2012 par la mobilisation d’acteurs représentatifs et des différents intervenants dans la gestion à terre des sédiments.


Est venue ensuite la mise au point de la gouvernance et de l’animation du projet avec la création d’un Comité de Lecture pluridisciplinaire destiné à veiller à la qualité des informations capitalisées.


Aujourd’hui, 5 guides Weeb CAP Sédiments - qui seront librement téléchargeables en ligne - ont déjà vu le jour :


1. Le GR* SEDIVALD : Porteur MinesParisTech. CRC Sophia. Diagnostic avant dragage, évaluation et évolution de la dangerosité des sédiments dans le cas d’une approche de gestion terrestre. Les résultats du projet imposent la recherche de substances toxiques nouvelles.


2. Le GR* SEDIMARD 83 : Porteur Conseil Général du Var. Site industriel pilote de traitements des sédiments. Amélioration significative des connaissances relatives aux filières de gestion et aux caractérisations du déchet. Proposition d’un protocole d’évaluation de la dangerosité.


3 . Le GT** TRAITEMENTS PILOTES : SEDIMARD83 Site pilote industriel de traitements des sédiments réalisé dans le cadre de SEDIMARD 83. Plus de 60 combinaisons de traitements appliqués sur 10 sédiments qui représentaient un large éventail de contaminations et de qualités géotechniques.


4. Le GR* SEDITOX : Le projet, porté par l'Université de Nice, s'intéresse à la stabilisation des métaux dans les sédiments marins dragués à l'aide d'additifs minéraux tels que l'hématite ou le fer, en vue d'une valorisation sous forme de remblais ou d'une élimination en dépôt mono-spécifique.


5 . Le GT** QUELLES FILIERES TERRESTRES : Pour des considérations juridiques, environnementales ou économiques, les sédiments sont aujourd’hui orphelins de filières de gestion à terre. Tour d’horizon des filières et des problématiques d’accès.


*GR : Guide Réalisation ** GT : Guide Thématique












Ci-dessus en couverture orange les projets SEDIVALD & SEDIMARD 83 > 2 Guides de Réalisation (GR) à télécharger sur le site Web CAP Sédiments


Ensuite, en couverture bleue vient > Traitements pilotes : le retour d’expérience de SEDIMARD 83. C'est pour l'instant le premier Guide Thématique (GT) en téléchargement gratuit sur le site Web CAP Sédiments (pour septembre).


5 autres Guides sont en préparation avancée :


  


Enfin, nous rappellons que le site web CAP Sédiments devrait aussi permettre d’accéder librement aux guides existants issus de projets significatifs, avec notamment les contributions de l’ENTPE (Ecole Nationale des travaux Publics de l’Etat) et de Suez Environnement :


  

  

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